Attac Maroc appelle ses militants à rejoindre le mouvement

L’Attac Marocco Association a exprimé son soutien à la grève générale nationale annoncée le mercredi 5 février 2025, en appelant ses militants à agir activement dans cette mobilisation. Cette grève, initiée par la Confédération du travail démocratique (CDT) et soutenue par plusieurs centres syndicaux, vise à dénoncer la politique économique et sociale du gouvernement considéré » nocif »Aux travailleurs et classes populaires.
La décision du CDT, prise lors de son extraordinaire Conseil national le 1er février, fait partie d’un contexte de tensions croissantes entre les syndicats et le gouvernement en raison de la loi sur la grève. L’Union du travail marocain (UMT) et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) ont également appelé à une grève, rejointe par diverses organisations politiques et associatives qui dénoncent une politique jugée anti-sociale.
L’un des points de tension concerne l’orientation économique du gouvernement, accusé de promouvoir le » loyer le capitalisme Au détriment des droits des travailleurs. Parmi les griefs avancés figurent l’absence de dialogue social réel, le désir du gouvernement d’imposer des lois sociales controversées, en particulier la loi organique à la grève et la flexibilisation croissante du marché du travail. Attac Maroc dénonce également l’utilisation de la majorité parlementaire par le gouvernement pour adopter les lois sociales jugées injustes, en dehors de tout consensus et négociation réelle, contrairement aux engagements pris dans l’accord du 30 avril 2022.
Dans son appel à la mobilisation, Attac Maroc dénonce A » Offensant multidimensionnel De l’État contre la classe ouvrière et les couches populaires. L’association critique en particulier la dette publique massive pour financer les infrastructures au profit des capitaux locaux et étrangers, les exonérations fiscales accordées aux principaux investisseurs et la privatisation progressive des services publics essentiels tels que la santé et l’éducation.
Le secteur agricole illustre également, selon Attac, les contradictions des politiques publiques. “” Alors que le Maroc dépend de plus en plus des importations de nourriture, les fermes modernes exportent massivement leurs productions, tandis que les travailleurs agricoles sont confrontés à des conditions de travail difficiles et à des salaires insuffisants«, Explique l’Attac, notant que les mobilisations récentes dans la région de Souss en décembre 2024, illustrent cette précarité croissante des travaux agricoles.
L’augmentation du coût de la vie et la baisse du pouvoir d’achat du pouvoir de carburant social, avec une multiplication des manifestations dans divers secteurs, est également soulignée par l’association. Pour Attac Maroc, la stratégie du gouvernement vise à limiter les libertés syndicales et à restreindre le droit de grève, en préparation de nouvelles réformes, y compris celle des pensions. L’association dénonce fermement ces tentatives de » criminalisation »Mouvement social et appelle à une résistance collective.
L’appel d’Attac Maroc à la mobilisation fait partie d’une dynamique plus large de litige qui pourrait s’intensifier dans les prochains mois. Face à un gouvernement considéré » inflexible Sur ses orientations économiques et sociales, la pression des syndicats et des mouvements sociaux pourrait être renforcée, ouvrant la voie à de nouvelles actions de protestation.